Chapitre 5: Questions

Le lendemain, quand Yoshiki revint comme à son habitude, deux autres personnes étaient déjà au chevet de Miyavi. Un regard échangé et les policiers qui avaient déjà interrogé l'ainé il y a quelques jours prirent congé du convalescent, emmenant l'autre l'homme avec eux à l'extérieur de la chambre.

-Il ne veut pas porter plainte. dis l'un des policiers.
-Ah...
-Vous devriez essayer de le raisonner, il n'a absolument rien voulut nous dire sur ce qu'il s'est passé. Pourtant, nous devons impérativement attrapper celui qui a fait ça, il pourrait recommencer.

Yoshiki acquiésça d'un mouvement de tete, inquiet de l'état de son ami. Il salua finalement les deux hommes et pénétra de nouveau dans la pièce. Miyavi avait un air songeur et terriblement triste, le regard perdu dans le vague.

-Ohayo! souffla doucement l'ainé.
-'yo...
-Tu... comment vas-tu?

Il n'eu aucune réponse. De nouveau, Yoshiki poussa un long soupir et vint prendre sa place désormais habituelle près du chevet de son ami. Un long silence s'installa avant que l'ainé ne se décide à le briser timidement.

-Est-ce que les médecins t'ont dit quand tu pourras sortir?
-... trois jours...
-Bien! Tu vas vite récupérer alors!

Miyavi continua à rester dans son mutisme, les yeux dans le vague. Yoshiki ne savait plus trop quoi penser.

-Gomen... murmura quasi inaudiblement le plus jeune.
-He?
-Je... pardon, pour tout...
-De quoi tu parles?
-De, tout ce que j'ai fais et puis, tu t'es inquiété...
-C'est pas ta faute.
-... je... j'aurais du mourrir...
-Non!

Sans s'en rendre vraiment compte, il avait crié. Comment pouvait-il oser penser de telles choses?

-Tu dois vivre. reprit-il plus doucement.
-Pourquoi?
-Tes amis, ta famille... tes fans aussi.
-... mes fans... souffla-t-il le regard vide.
-Oui, tes fans. On a tous besoin de toi, on tient à toi tu comprends?

Miyavi acquiésça et ferma les yeux quelques secondes. Une larme roula sur sa joue.

-Et, et si je meurs?
-Tu oserais nous abandonner? ça nous ferait du mal, à tous.
-Peut-etre pas...

Yoshiki ne comprenais vraiment plus rien à cet échange verbal pour le moins troublant.

-Je n'arrive pas à te suivre. fit-il finalement. La vie est quelque chose de tellement beau, tellement précieux... Et je sais parfaitement de quoi je parle!
-Je sais.
-Alors, pourquoi?
-Je ne veux plus que l'on souffre par ma faute.
-Qui souffre?
-Eux.
-Eux?
-Mes... fans comme tu dis.
-J'ai du louper un épisode... de quoi parles-tu?
-... laisse tomber...

Malgré son insistance, l'ainé ne parvint pas à le faire cèder ni à obtenir aucune autre information de sa part et il repartit chez lui, comprenant de moins en moins ce qu'il arrivait à son ami.